Qu’est-ce qu’une turbine à nage pour piscine ?
C’est une turbine électrique, qui s’adapte à n’importe quelle piscine et qui génère un courant large et profond contre lequel on peut nager, en faisant du sur place, pour pratiquer ce que l’on appelle la nage à contre-courant.
Comment vous est venue l’idée d’une telle invention ?
La nage à contre-courant n’est pas une nouveauté mais les systèmes existants avant notre invention produisaient des courants de faible intensité, adaptés plus au massage qu’à la natation. Etant moi-même nageur, je rêvais d’une machine plus puissante pour pratiquer une nage vraiment sportive.
Comment avez-vous concrétisée cet automatisme pour piscine ?
Je me suis adressé à une école d’ingénieurs de La Rochelle, avec un cahier des charges assez sommaire d’ailleurs car je n’ai aucune formation technique pour les automatismes de piscines . Et c’est là que j’ai rencontré mon associé, qui était en dernière année d’étude. Il a développé le produit, que nous avons testé pendant six mois, avec des prototypes bricolés avec les moyens du bord. Puis, nous nous sommes mis à la recherche de partenaires industriels pour fabriquer le modèle.
Les industriels vous ont-ils suivis facilement ?
Non, une petite entreprise qui démarre, avec un produit tel que le nôtre n’intéresse pas les grosses entreprises. Ce sont de jeunes boîtes qui nous ont suivis. Notre turbine nécessite six partenaires différents pour la fabrication des pièces.
Avez-vous bénéficié d’aides ?
Oui, nous avons bénéficié de subventions et d’aides remboursables à hauteur de 40 000 €. Nous avons notamment été les lauréats 2007 du concours national de soutien à la création d’entreprise « Talents des cités ». Cela a contribué à nous mettre le pied à l’étrier.
Où en êtes-vous aujourd’hui, après un peu plus de 4 ans d’existence ?
Nous avons élargi notre concept de base, en proposant à nos clients un ensemble petit bassin en bois exotique de 4x2m et turbine à nage au prix de 10 000 €. L’un des principaux avantages de cet automatisme piscine, c’est qu’il ne demande pas un grand espace. Le bassin peut être installé dans une cave ou un garage et permettre à son propriétaire de pratiquer la nage à contre-courant toute l’année.
Quels sont vos clients ?
Des particuliers qui veulent entretenir leur forme. Nous nous adressons aussi aux professions paramédicales, aux kinésithérapeutes pour la rééducation, aux centres de thalassothérapie. L'automatisme se situe entre le spa et la piscine, s’installe en intérieur comme en extérieur, hors sol, à demi-enterré ou enterré et nécessite beaucoup moins d’entretien qu’une piscine classique.
Avez-vous un réseau de distribution ?
Non, nous commercialisons directement notre gamme sur Internet, les ventes en ligne représentant 70% de notre chiffre d’affaires. Nous n’avons pas les moyens de lancer des campagnes de communication et Internet est un support abordable et particulièrement performant. Le référencement nous coûte 30 € par mois. Notre site est consulté en moyenne par cent visiteurs/jour. En quatre mois par exemple , nous avons eu cent demandes de devis. Nous participons également à quatre ou cinq salons par an, ce qui permet au public de découvrir en situation, avec démonstration de nage à contre-courant.
Quels sont vos perspectives de développement ?
Nous avons un gros potentiel, qui nécessite de développer notre prospection, auprès des piscines municipales par exemple ou des pisciniers qui, curieusement, ne se sont pas intéressés au produit au début. Nous pensons aussi à mettre en place un réseau de revendeurs. Nous venons de créer un emploi, nous en créerons un deuxième en 2018. Bref, on avance.